Comme des images de Clémentine Beauvais
X’prime, Sarbacane,
Dis-moi qu’il y a un
ouragan Fabrice Emont
Scripto, Gallimard,
Des adolescents qui ressemblent à nos clients, des
situations proches de celles que nous racontent leurs parents, des lycées comme
ceux de nos quartiers : c’est ce qui accroche d’emblée à la lecture de Comme des images, de Clémentine
Beauvais, chez Sarbacane. Nos tables de libraires ne manquent pas de romans se
déroulant entre les murs des lycées et
des pensionnats. Mais il est rare de trouver un ton aussi juste,
que ce soit pour parler des amitiés et des amours qui se lient et qui se défont,
ou des angoisses liées à la pression
d’un système scolaire et d’une société faisant de la compétition une valeur
absolue. Les enfants sages de Clémentine Beauvais sont loin de ressembler à des
images. Leurs émois et leurs déconvenues s’inscrivent dans leurs chairs et cela
peut faire mal.
Son histoire trouve un écho dans un autre roman de jeune
auteur, Dis-moi qu’il y a un
ouragan », de Fabrice Emont, chez Gallimard. Ici le ton est plus
léger, le récit rythmé par une bande son différente, le final consensuel. Le
ressort dramatique est pourtant le même : le rapport à l’image, les
frontières d’une intimité qu’on partage de façon anonyme sur internet et, à
l’inverse, l’épaisseur des émotions que l’on vit corps à corps avec les autres.
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